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  • : alceste , pensées d'un médecin atypique
  • : textes et reflexions d'un médecin sur l'ethique la philosophie , les grandes sagesses et notre société , tous cela en le rapportant à une quotidienneté teintée de l'approche d'une profession particulière
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 ma vie a été un peu chaotique 
 je suis un chercheur de vie , voici mes réflexions mes textes
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 15:15
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Je m’appelle Anael. Mon  père est mort au combat, le  combat de trop, mais il le savait .Ma mère est morte en couche, mais elle le savait. Non pas qu’il lui fût imposé, non, mais leur couple avait ce sens de l’enfantement, un sacrifice  accepté .Je suis née femme, on m’éleva en combattante. On m’appris les savoirs du guerrier, et la grande connaissance des femmes, afin que je puisse un jour prendre époux .Pour l’instant tous les hommes que j’ai connu, sont mort, je les ai tués je suis une guerrière !!!

La mer est belle en cette aurore. Ma main palpe avec sensualité la garde de mon sabre derrière mon épaule à la façon étrange que mon père m’a enseignée, mais si redoutable en combat singulier par l’imprévisibilité du dégainé et sa violence, la lame frappant avec force dès le premier coup.

Je m’assoie en tailleur face à l’océan, en bas les vagues se brisent sur les roches agressives, en haut le vent dégage ce ciel si bleu, bleu comme ces regards que je croise en mon pays .Je caresse mon sabre, et je pose ma main sur mon ventre qui appelle le membre viril, celui qui plus fort que ma lame, tranchera en moi.

Je pose la pointe de mon sabre sous l’ombilic, là où le fier combattant vaincu l’enfonce pour mourir, mais aussi là où j’imagine qu’il rencontrera mon utérus gravide pour libérer l’enfant.

J’attend l’aimé qui me prendra moi et mon sabre afin que je n’ai plus à combattre sinon pour protéger mes enfants.

Hô toi mon bel amant quand viendras tu ?Je te choisirai parmi tes fiers compagnons tous aussi braves que toi mais toi tu ne seras ni le plus brave ni le plus beau , tu seras toi et c’est pour cela que je t’aimerai . Je t’aime déjà dans tes faiblesses car je connais ta force celle que l’homme a en lui quand il aime vraiment, et c’est celle là que je veux, je sais que tu mourras pour moi avec joie, que tes enfants seront ta richesse, que ce sel stimulera tes sens afin que tu meurs sans un cri, quand  ce sera ton heure.

En cette aube, je consacre mon âme à mes parents, car je vais peut être  les rejoindre .Avec mes frère nous savons qu’un peuple étranger avance. Femmes enfants, la même vie que nous ; des humains comme nous, pourtant cette terre est nôtre, alors ils doivent mourir. Nous irons porter offrandes à leurs dieux, car leur mort est injuste. C’est Anna la grande déesse qui décide qu’il en soit ainsi. Paix à leurs mânes .En attendant je graisse la lame de mon sabre afin que le dégainer soit vif.

A l’aube, le brouillard, qui cache aux mortels le monde des fantômes, couvre la lande .Un mur blanc nous isole, et réfléchit le bruit du ressac en bas de la falaise.

Pourtant, mes sens écorchés vifs par l’imminence du combat perçoivent le bruit des armes qui s’entrechoquent derrière ce mur qui semble nous dire avec nos fantômes, attendez, attendez, ceci est votre dernière heure.

Le druide devant nos rangs serrés nous parle de la vie unique et si précieuse , afin de nous appeler à la clémence , il nous parle de cette terre que nous devons respecter , de ces peuples de feuilles mais aussi de minéraux qui sont nos compagnons de vie en notre monde , il nous dit comme est douce et précieuse cette vie unique que nous allons sacrifier , mais il nous montre aussi ce chêne qui connaît des temps que nous avons oublié , et ce chromlec’h qui nous indique la porte que nous franchirons quand nous reviendrons à la fête de samhain pour rendre visite à nos vivants . Enfin il nous donne à boire l’hydromel l’alcool des dieux.

Soudain avec la marée le brouillard se lève. La troupe de nos frères ennemis brille au soleil de tous les feux des ses armes.

Il n’y a plus de peur, le temps est arrivé où nous allons rencontrer notre destin.

Un hurlement terrible parcourt la lande et à ma droite à ma gauche les hommes montent à l’assaut.

Je coure, me frayant n passage entre mes compagnons et avant eux j’arrive sur les rangs ennemis, dégainant mon sabre je fend mon premier adversaire puis les têtes les bras volent, enfin je traverse leurs lignes. Il y a le groupe des femmes et quelques guerriers pour les protéger, je les tue tous sauf un, il vient de faire voler mon sabre des mes mains .Je m’avance offrant mes seins dénudés à la lame qui attend sans bouger effleurant de sa pointe ma peau en sueur, la caressant, et je vois le regard fasciné de l’homme dont la main tremble .Nos regards se croisent et se disent :

-pourquoi !

Mes compagnons arrivent et s’apprêtent à le charger. J’écarte mes bras, la lame toujours posée sur mon sein.

Elle descend doucement effleurant ma peau qui suinte d’une perle de sang. L’homme met un genou à terre attendant la mort.
Cet homme est à moi, il sera mon mari s’il l’accepte ! Sinon qu’il parte libre.

Je hurle me retournant vers les rudes guerriers qui attendent trempés de sang et de sueurs.

-Qu’il en soit ainsi Anael, tu t’es bien battu qu’il soit ton tribu, profites en à ta guise.

Et de s’en retourner pour massacrer les survivant.

Il a les yeux verts comme son père, mais ses cheveux sont blonds .Mon homme pose sa main sur mon ventre, avec cette tendresse et cette reconnaissance pour cet enfant que je lui ai donné.

Dans l’échancrure de la veste de peau  cette cicatrice blanchie par le temps  lui rappelle que son sabre m’a touché avant lui

Je ne porte plus d’arme, je suis mère et épouse, mais mon sabre attend sous ma couche le cou de celui me trahirait.

Nous avons unis deux peuples et le druide a fait de mon homme son élève. Il ne combattra plus. Je le ferai le cas échéant à sa place. !!!!!

 

 

 

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